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    Maintenant que vous me connaissez un peu, je vais vous présenter mes amis, en commençant par mon fidèle équipier : Bernard... Ou plutôt devrais-je dire : BatDog !<o:p></o:p>

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    Même si cette brave bête n'est pas née dans la forêt, c'est là qu'il a élu domicile : En effet Bernard n'a pas vraiment le profil beau-gosse et lorsqu’il en eut assez des moqueries toujours plus méchante envers sa truffe, il décida de s'exiler loin de sa patrie... C'est ainsi que je l'ai rencontré.<o:p></o:p>

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    Je m'en souviens comme si c'était hier, il était là, assis sous un arbre en train de se lécher une partie de son anatomie dont seul les chiens sont capables… Geste souple et aérien ; J'ai tout de suite compris que nous étions faits pour nous entendre.<o:p></o:p>

    Je lui ai tendu quelques noisettes, il les a dévorés en bavant… Je lui ai demandé s'il aimait ça, il m'a répondu en rotant... Notre amitié pour la vie se scella sur le champ.<o:p></o:p>

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    Outre son aspect rebutant et sa face d'Ewoks de la lune forestière d'Endor, je compris rapidement que Bernard partageait le même goût pour la justice que moi. Et comme un clin d’œil du destin, il m'en offrit la preuve le jour même, lorsqu'il sauva Aaron, le crapaud du marais visqueux, d'une mort certaine… <o:p></o:p>

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    Alors que nous marchions côtes à côtes sur le sentier bordant le marais tels deux poney se rendant à l’esthéticienne, Bernard d'arrêta de bouger net ! Levant sa truffe suintante et reniflant aux quatre vents, je compris à son œil globuleux que quelque chose de grave se passait.<o:p></o:p>

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    - Qui a-t-il Nanar ? Lui demandais-je non sans inquiétude.<o:p></o:p>

    En guise de réponse, il se mit à courir comme une hyène a la recherche d'un tapir. Traversant les broussailles et les roseaux acérés, j'éprouvai les plus grandes difficultés à le suivre, manquant même de le perdre a plusieurs reprises.<o:p></o:p>

    Après plusieurs minutes, notre cavalcade s'arrêta enfin et c'est à cet instant que nous découvrîmes le drame qui était en train de se nouer...<o:p></o:p>

    Devant nous, allongé dans sa baignoire en plastique, se trouvait Aaron le crapaud. La scène était insoutenable : Sans comprendre pourquoi, le pauvre batracien vibrait a une fréquence telle que sa langue sortait de sa bouche en lui giflant violemment le visage ! Le pauvre semblait avoir du mal à respirer d’autant qu’une épaisse fumée blanche commençait à s’échapper des ses narines écarquillées. <o:p></o:p>

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    Tétanisé par cette horrible vison, je me trouvais impuissant devant cette situation qui me dépassait, Pourtant Bernard lui, avait déjà tout comprit : Bravant les projections de baves et la fumée narinale, de ses coussinets dodus, il débrancha le sèche-cheveux qu'Aaron avait négligemment laissé tomber dans sa baignoire. Instantanément, les convulsions du malheureux batracien s'arrêtèrent en même temps qu'une puissante odeur de viande grillée nous parvenait aux naseaux.<o:p></o:p>

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    Bernard fixait à présent le pauvre Aaron, toujours fumant et encore sous le choc de sa cuisson.<o:p></o:p>

    - Je les préfère en persillade... Me dit-il d’un ton monocorde.<o:p></o:p>

            - Mais de quoi parles-tu Nanar ?<o:p></o:p>

                - …Les cuisses de grenouilles, je les préfère en persillade plutôt que cuite à l'eau...<o:p></o:p>

    Sans aucune autre explication, il s'en retourna comme si de rien n'était. Ne demandant aucune reconnaissance pour son acte de bravoure, le valeureux Bernard n'en demeurait pourtant pas moins un véritable héros.<o:p></o:p>

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    Ce jour la je compris que je n'étais plus seul. Après lui avoir raconté mon histoire et dévoilé ma réelle identité, sans même hésiter une seconde, il accepta de m'assister dans ma mission et de protéger les innocents des injustices. En ce jour de cuisse de grenouille (Aaron s'en est remît, je vous rassure), Bernard le pas-beau-gosse, devint BatDog, mon fidèle compagnon à la truffe humide...

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